Sékou attend une intervention

Le cas du jeune Sékou illustre toutes les conséquences de la pauvreté et du sous-développement sur la santé des enfants. La photo ci-dessus montre Sékou sur son lit d’hôpital, attendant (depuis combien de temps... ?) d’être opéré d’une fracture à la jambe. Selon notre correspondant, qui nous a confié le dossier le 11 Octobre: « ..Arrivé ,…on a commencé la prise en charge, mais actuellement, les parents sont à cours d'argent. Il y a déjà le bilan pré-opératoire, l'hospitalisation est également réglée. » Mais là, tout s’arrête donc faute de moyens familiaux !

Grace à l’intervention des Cerfs-volants de Goulven, Sékou a été enfin opéré le 16 Octobre, toujours au CHU Gabriel Touré, par le Chirurgien-pédiatre Y. Coulibaly. L’intervention a révélé qu’il ne s’agissait pas d’une fracture accidentelle, mais pathologique et infectieuse, avec un écoulement de pus important…Les médecins maliens ont découvert petit à petit, et nous avec eux, qu’avant d’arriver dans le service, le garçon avait suivi un parcours sinueux : cardiologie, pédiatrie médicale pour thrombophlébite…avant que ne soit constatée la fracture du fémur…! De plus, le Dr Y. Coulibaly croit probable que Sékou ait, au tout départ, été vu par des marabouts dont les « gestes » auraient pu aggraver encore la situation. Enfin, pour assombrir s’il en était besoin ce tableau, l’enfant a été victime, vraisemblablement d’une infection nosocomiale provoquée par un germe-résistant-déjà identifié dans les services.

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25 mars 2015

Photo5-SekouWagueDepuis l’opération d’octobre dernier, le rétablissement de Sékou a connu des hauts et des bas, les choses étant compliquées, ce qui n’est pas fréquent, par le comportement de ses parents, aussi négligents dans leur surveillance que désagréables envers les soignants.

Après une longue hospitalisation (près de deux mois) et un traitement antibiotique au long cours par injections, l’infection osseuse a été enfin jugulée. L’enfant a alors été surveillé à domicile par un interne, chargé des pansements.

La consolidation étant satisfaisante, Sékou a été déplâtré fin février. La première séance de kiné a même eu lieu…mais, dès le lendemain, par les imprudences de l’enfant, une nouvelle fracture a nécessité la réinstallation d’un plâtre…pour 3 mois ! Il a maintenant compris qu’il faut attendre avant d’appuyer sur la jambe opérée, et, grâce aux béquilles que nous lui avons fournies, il parvient à se déplacer et à prendre son mal en patience.

 

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5 octobre 2015

Sékou a été déplâtré-pour de bon-le 26 Mai dernier. Avant le retour dans son village, il a bénéficié de deux mois de kiné sous la surveillance du Dr. M.Koné, aidé par le Dr.M. Diallo, notre correspondant pour la traumatologie.

Sékou est enfin déplâtré